Groupe de Paris des Anciens Élèves du Lycée Claude-Fauriel de Saint-Étienne |
samedi 16 mai 2009
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Mars 1982 |
Décision de construire un second opéra à Paris |
Juillet 1982 |
Appel à projets international : 756 projets reçus |
Octobre 1984 |
Démolition de l’existant (ancienne gare de la Bastille) |
Novembre 1984 |
Nomination de Carlos Ott, jeune architecte canadien-uruguyaien, quasi inconnu dans le métier |
Juillet 1989 |
Inauguration de l’Opéra Bastille, en parallèle des cérémonies du bicentenaire de la Révolution Française |
Septembre 1990 |
Début de la saison de l’Opéra Bastille (Les Troyens – Berlioz) |
1 - L’Opéra Bastille côté scène
Notre visite a démarré au « Paradis ». Depuis le si bien nommé deuxième balcon, s’offre aux yeux du spectateur la perspective la plus impressionnante de la salle. Avec la scène de 750m2 en contrebas, la noblesse des matériaux (granit bleu, bois de poirier et velours) et l’immense plafond de verre chapeautant la salle tel un lustre majestueux, une atmosphère très particulière règne dans cet espace, empreint d’élégance, de grandeur et de simplicité.
En descendant au premier balcon puis au parterre, la fabuleuse histoire de la statue de Niki de Saint Phalle nous a été contée ! Avec ses formes très généreuses et colorées, cette statue fut imposée par le Ministre de la Culture de l’époque, et mal aimée au départ. Rebaptisée par les familiers du lieu la « fiancée du génie de la Bastille », sa popularité n’est plus allée que crescendo, jusqu’à constituer aujourd’hui un passage obligé pour tous les spectateurs.
Avant de passer côté coulisses (et de découvrir d’autres opéras dans l’opéra !), un petit tuyau nous a été donné pour aller à l’Opéra sans se ruiner ! Une zone spéciale au fond du parterre a été aménagée en 2006 pour accueillir une soixantaine de personnes qui, chaque soir, assistent debout à la représentation pour la modique somme de 5 € (et quelques heures d’attente dans l’après-midi !...).
2 - L’Opéra Bastille côté coulisses
C’est avec une fierté non dissimulée que notre guide nous a présenté et introduit dans le « dispositif scénique le plus grand du monde », s’étendant sur plus de 10 000 m2 (la salle ne représentant au final que 5% du volume total du site). Alors que la scène principale s’étend sur plus de 750 m2, une deuxième scène de 500 m2 la jouxte, ainsi qu’une arrière scène aussi vaste que la scène, suivie d’une dernière arrière arrière scène de 750 m2,… elle-même adossée à une salle de répétition aussi vaste ! Et les espaces se dupliquent aux niveaux inférieurs.
En plus de sa superficie, ce dispositif scénique frappe par sa technicité. Toutes les arrières scènes sont mobiles : ainsi, installées sur des chariots porte décors, il ne faut pas plus de dix minutes pour déplacer des décors de 100 tonnes avec une seule télécommande. Et, fait encore plus marquant, grâce à de longs rideaux métalliques anti-feu, il est possible de créer entre les différentes scènes une véritable frontière acoustique, permettant la tenue d’une répétition avec 200 chanteurs et musiciens en arrière scène alors qu’une représentation est donnée au même moment dans la salle de concert !
Avant de descendre aux « Enfers » et d’y découvrir son ascenseur à la pointe de la technologie (permettant de porter plus de 800 tonnes de décors et de monter 7 étages en 4 minutes), nous sommes entrés dans les ateliers de l’Opéra. Résidant à demeure, plusieurs dizaines d’artisans issus de nombreux corps de métiers travaillent à la fabrication des accessoires et des décors des productions (menuiserie, sculpture, costumes et botterie sur mesure, bijouterie, coiffures et perruques, maquillage, teinturier, blanchisserie, …).
Après une visite aussi passionnante, une bonne résolution s’impose ! Courir s’acheter un abonnement pour la vingtième saison de ce grand monument ! Dépêchez-vous, elle démarre dès septembre 2009 ! Cliquez pour en savoir plus
Un déjeuner convivial a réuni ensuite la plupart des participants. Jean TARDY, toujours immobilisé, a transmis un message d’amitié remerciant Pierre-Marie VERCHÈRE pour l’organisation de cette visite réussie et rappelant notre prochaine rencontre du 28 novembre avec une visite insolite de Notre-Dame de Paris suivie d’un déjeuner-rencontre avec Monseigneur RIOCREUX.
Émilie PLOTON
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Site officiel de l'Opéra Bastille L'Opéra Bastille sur Wikipédia