Groupe de Paris des Anciens Élèves du Lycée Claude-Fauriel de Saint-Étienne

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mercredi 7 juin 2006
  Visite de l’hôtel de Bourvallais,  Ministère de la Justice

le compte-rendu          les photos de la visite

compte-rendu de la visite

« Ce lieu n’est pas un musée, mais un endroit où l’on travaille ! ». Cette phrase a été prononcée à plusieurs reprises par Monsieur Stéphane Seigneurie, chef-adjoint du cabinet de Pascal Clément, actuel ministre de la Justice qui recevait ce jour-là une vingtaine de membres du Groupe de Paris de l’A. Ces derniers montraient alors leur admiration pour la majesté et la richesse des lieux où ils avaient le privilège d’être accueillis. L’Hôtel de Bourvallais a été remis à l’État en 1717 par son propriétaire en échange de… sa liberté. Dès 1718 il a été affecté au Ministère de la Justice et l’est demeuré continuellement jusqu’à nos jours. C’est donc le plus vieux ministère de France.

Pascal Clément, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, est également Président du Conseil Général de la Loire. C’est au titre de l’amitié ligérienne qu’il avait tenu à recevoir le Groupe de Paris de l’A. Malheureusement ce jour-là le Président de la République avait décidé d’assister au match de football France Chine à…Saint Etienne où le protocole a nécessité la présence de Pascal Clément.

Situé sur la Place Vendôme, « plus grande place royale » créée par Louis XIV, son portail fait face à la colonne Vendôme édifiée en 1810 après la bataille d’Austerlitz, inspirée de la colonne de Trajan à Rome. Le jardin en est le seul espace vert du 1er arrondissement après les Tuileries.

Notre groupe monta d’abord l’escalier d’honneur décoré de tapisseries issues de la collection personnelle de Louis XIV et d’immenses et magnifiques vases de Sèvres. Tous ces éléments appartiennent au mobilier national et sont ainsi mis en valeur en de tels lieux. Cet escalier mène aux appartements publics du Ministre où nous pûmes visiter successivement le salon vert et le salon rouge dont les balcons donnent sur la Place Vendôme que nous redécouvrîmes sous un angle inédit. Les deux salons sont décorés dans un style Napoléon, influencé par les campagnes d’Italie et d’Égypte. Charles de Peyronnet, Ministre de la Justice de Charles X, fit décorer la galerie qui fait suite à ces salons dans un style « nouveau renaissance » en 1827. Cette réalisation somptueuse fut reprochée au Garde des Sceaux, qui dut quitter son poste le 4 janvier 1828 mais laissa son nom à la galerie ! Au bout de la galerie, le salon des Oiseaux, dont les fenêtres donnent sur le jardin. C’est là que se tiennent les réunions de cabinet.

Au rez-de-chaussée se trouve une galerie des portraits de tous les anciens ministres de la justice et il y en eut beaucoup, les républiques précédentes en ayant vu passer certains qui ne sont restés que quelques semaines. Le record est 3 jours. Pascal Clément est le 25ème ministre de la Vème République. Il est possible de consulter cette galerie de portraits sur le site Internet du Ministère de la Justice à l’adresse http://www.justice.gouv.fr/minister .

Le Ministre de la Justice est également le Garde des Sceaux. Le sceau de la République représente la déesse Junon tenant un faisceau de licteur. On y lit le sigle SU pour « suffrage universel ». Le dessin du sceau a inspiré le sculpteur Bartholdi pour la statue de la Liberté. Depuis la Troisième République, seuls les constitutions (la France en a connu 14 en deux siècles) et les traités internationaux sont scellés. L’évocation des cérémonies d’apposition des sceaux fut l’occasion d’évoquer la nécessité, pour un ministre qui le fait pour la première fois, de s’entraîner à cette tâche qui ne nécessite pas les compétences habituellement mises en œuvre par un homme politique et qui de plus doit s’exécuter devant nombre de témoins et de caméras.

Avant de nous quitter, Monsieur Stéphane Seigneurie, mentionna combien la tâche d’un tel ministère était exaltante en soulignant que « les décisions prises ici ont une influence sur la vie quotidienne des gens ».

Jean Tardy le remercia chaleureusement pour la qualité de son accueil et des réponses qu’il donna à nos très nombreuses questions, y compris sur les enjeux actuellement importants de la Justice.

 

Pierre-Marie VERCHÈRE

photos

Le groupe devant le ministère

Salon

 

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