Groupe de Paris des Anciens Élèves du Lycée Claude-Fauriel de Saint-Étienne

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dimanche 1er décembre 2002
« Barbier de Séville 2002 » au Théâtre Impérial de Compiègne


C’est autour d’un événement lyrique de grande qualité, la représentation au Théâtre Impérial de Compiègne du « Barbier de Séville 2002 » que cette journée mémorable fut organisée par Jean TARDY et Philippe BARBUT.

Elle s’est déroulée comme suit :

Tout d’abord, 18 personnes (dont 3 Stéphanoises anciennes d’Honoré d’URFE) ont participé à un repas simple mais de qualité à la « Brasserie Parisienne » située au cœur historique de la ville.

Au cours de ce déjeuner notre Président Jean TARDY, après avoir remercié chaleureusement Philippe BARBUT pour l’excellente organisation, nous informa du calendrier des manifestations à venir :

D’abord, de l’intérêt d’être présent au dîner-rencontre du 11 décembre 2002 où le Professeur Michel DEBOUT, éminent expert français évoquera « La violence et le harcèlement moral au travail »

Ensuite, des prévisions pour 2003 :

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le 26 février une conférence sur les drônes (avions sans pilote) par Michel DUBOIS qui travaille chez THALES

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à l’instigation de notre camarade Alain TIRARD :
- le 6 juin, la visite de l’IGN à Saint MANDE, suivie d’un déjeuner
- en octobre, les visites en Champagne d’une Entreprise spécialisée dans « la luzerne comme       nouveau concept nutritionnel pour l’homme » et d’une cave à vin de Champagne.
 

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en décembre, comme à l’accoutumée, l’accueil de la Promotion 2003 des étudiants stéphanois ayant intégré les grandes écoles parisiennes, suivi d’une conférence sur « les marchés financiers » par notre Camarade Jean-Marc DIVOUX,

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et enfin, l’espoir de pouvoir visiter un SNA (Sous marin Nucléaire d’Attaque), à Toulon

La visite des grands appartements du Palais Impérial qui suivit ce repas fut conduite par une conférencière remarquable.

Elle attira notre attention sur les points suivants :

Les architectes Gabriel, commis par Louis XV pour reconstruire un palais digne d’une cour importante, ont astucieusement utilisé les accidents du terrain pour élever un ensemble d’un beau classicisme terminé par Louis XVI.

De cette époque, fin XVIII ème, ne subsiste aucun mobilier (dispersé à la Révolution) mais des inventaires permettent de savoir exactement ce qu’il y avait dans chaque pièce. Quoi qu’il en soit les conservateurs ont voulu rester toujours au plus près de la réalité historique.

Des éléments décoratifs tels les trompe-l’œil de Sauvage en dessus-de-porte et de cheminée s’offrent encore à nos regards admiratifs

C’est Napoléon Ier qui reprit, en 1807, cette très belle propriété des Rois de FRANCE où il ne séjournera pourtant que deux fois et investit dans un mobilier 1er Empire somptueux.. Citons, pour mémoire, l’éblouissante chambre à coucher où Napoléon et la jeune Marie-Louise d’Autriche furent réunis pour la première fois le 27 mars 1810 !

La chapelle Palatiale au vitrail original vit l’éclosion de la dynastie belge par l’union, le 9 avril 1832, de la fille aînée de Louis-Philippe Louise d’Orléans à Léopold Ier

Enfin, n’oublions pas que le Palais fut aussi la résidence préférée, pendant 14 ans, de l’Empereur Napoléon III et d’Eugénie de Montijo épousée à Compiègne en janvier 1853.

Le couple impérial y venait pour chasser et surtout recevoir. Certains salons rappellent les goûts de l’Impératrice Eugénie pour les mélanges de styles ou pour l’exotisme.

La galerie de bal, construite en quelques mois par Napoléon Ier pour l’arrivée de Marie-Louise, servit autant de salle de bal que de salle à manger sous le second Empire.

Des photos du groupe y furent prises avant de terminer par la salle des gardes restituée dans son état fin XVIII ème et décorée de sculptures représentant Alexandre le Grand et ses conquêtes.

16 heures ! Nous n’avions pas vu le temps passer et nous prenions congé de notre charmante et érudite guide, pour nous rendre, à quelques pas de là, au théâtre Impérial où nous retrouvions 4 autres personnes et notre camarade Christian JUIN, ancien de Fauriel et auteur avec Bruno STREIFF du nouveau livret en français de l’opéra de Rossini : « Le Barbier de Séville ».

En attendant la représentation nous fûmes invités à une visite guidée du théâtre dédié à l’art lyrique et aux concerts.

En 1866, Napoléon III donne l’ordre de construire le théâtre à l’emplacement d’un ancien couvent de Carmélites.

C’est une structure métallique recouverte de bois.

Ce théâtre à l’Italienne dispose de 805 places et d’une fosse pouvant accueillir de 50 à 60 musiciens.

Il bénéficie d’une excellente acoustique en tous points.

Bien que terminé, ce théâtre n’a jamais servi, du temps de Napoléon, du fait de la guerre de 1870. Il est resté « endormi » jusqu’à la reprise de travaux en 1989 et a été officiellement inauguré en 1991. Il fonctionne, dans le cadre d’une association, sous la direction de Pierre JOURDAN.

Un passage, au parterre haut, devait permettre l’accès direct du Palais au théâtre mais n’a jamais été mis en service (porte murée).

Le salon de l’Empereur comporte des trompe-l’œil d ‘instruments de musique et un « tapis moquette » imitation parquet « Versailles ».

La représentation elle-même fut très applaudie.

Le fil directeur de ce « Barbier de Séville 2002 » était tenu sur scène par Christian JUIN en Beaumarchais ressuscité et, si le style « bouffe » de l’opéra de ROSSINI réjouissait par de nombreux effets comiques, il n’en restait pas moins porteur d’un message plus sérieux, la liberté de choix, la liberté d’aimer, toujours d’actualité.

Un hommage unanime, en coulisse, à l’issue de la représentation fut rendu à Christian JUIN par ses 22 amis stéphanois.
Chacun repartit, peu après 20h30, comblé, malgré un temps détestable, par cette belle journée.

                                                                                                                                 Geneviève TROMPARENT